Pas plus que nous ne condamnons la vie à cause de quelques mauvais moments qu’elle nous a réservés, pas plus nous ne condamnons la F.M. à cause du mauvais usage qui en a été fait par de sinistres individus qui n’ont rien à y faire.
La FM reste, quelle que soit la dure réalité d’aujourd’hui, le vecteur de l’utopie fraternelle dont nous entendons faire la réalité de demain.
Mais, nous intègrerons l’expérience des drames qui ont émaillé notre histoire récente pour éviter de reproduire les erreurs qui les ont causés, et en particulier :
Une Fraternité sans vigilance, mal comprise et transformée en confiance mièvre, qui a permis à des profanes mal intentionnés, cupides et/ou ambitieux, de se glisser parmi nous et de détourner notre institution de ses objectifs. La vigilance est la moindre des exigences intellectuelles et morales, et sans elle et sans information, il n’est pas de Liberté ;
La pusillanimité qui nous a fait leur abandonner les responsabilités et les charges contraignantes ;
La paresse de nous en remettre toujours à eux pour les rituels complexes que les LL auraient dû maîtriser ;
Les recrutements sans discernement, la course à l’effectif ;
Les affects personnels, certes très humains et conviviaux, mais qui ont empiété sur la démarche initiatique et aliéné la réflexion personnelle, constituant une sorte d’amalgame où l’agape ne fait plus partie de la tenue, et prend le pas sur elle.
L’absence de formation dont le résultat est que, des années après leur réception et quel que soit leur grade, de nombreux FF sont encore inconscients de la nature réelle de leur engagement, ce qui permet aux manipulateurs de lui faire dire n’importe quoi ;
Nous nous sommes attachés à identifier, et à dénoncer les dérives qui résultaient de ces insuffisances qui avaient fait de nous des somnambules. Ce travail nous a permis de choisir la Liberté, avec la pleine conscience de ses exigences, de préférence aux délices d’une Soumission, supposée transcendée par le choix, qui nous était proposée.
La FM est une valeur immatérielle. Les obédiences sont des outils matériels nécessaires à son service, et elles ne sont que cela : des outils, qui se remplacent ou se reconstruisent quand cela est nécessaire ou possible, tout simplement.
Il n’y a aucun Ordre et rien de sacré à ce niveau, sauf à relever de l'idolâtrie. Rien dont dépende la démarche maçonnique, sauf pour ceux qui veulent l’instrumentaliser en lui donnant, une fois qu’ils croient la maîtriser, une dimension sacrée pour augmenter leur pouvoir de domination sur les esprits.
Nous refuserons toujours cette domination des esprits même, et surtout, quand elle est prétendue librement acceptée. Ceux qui l’acceptent ayant aliéné leur Liberté et abdiqué la condition d’homme libre sans laquelle il n’est pas de FM.
Nous avons réhabilité les LL qui représentent la seule dimension sacrée de la F.M., et nos RRLL ont délégué à notre nouvelle GL l'autorité qui lui est nécessaire pour homogénéiser notre démarche et pour nous représenter auprès des instances civiles, et auprès des autres instances maçonniques nationales, et internationales.
Nous rejetons tout ostracisme à l'égard des GGLL qui travaillent régulièrement, en particulier celles qui nous ont donné une leçon de Fraternité en nous accueillant lorsque nous étions proscrits par l’institution même dans laquelle nous avions mis notre confiance, et alors qu’elle prétendait leur interdire nos temples.
A ceux qui ont tenté vainement de nous faire taire, par la désinformation véhiculée par leur appareil, par la calomnie, ou par voie de justice ; à ceux auxquels nous avons ouvert nos blogs pour qu’ils nous répliquent, sans qu’ils voient là rien que de très naturel qui n’appelait aucun remerciement ; à ceux qui nous ont imputé des diffusions graveleuses, sachant que nous ne nous les serions jamais autorisées ; à ceux qui ont réussi à rester pendant 3 ans les simples spectateurs souvent fatigués d’un drame qui les concernait pourtant, ignorant la vision d’A. Einstein selon lequel « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui le regardent sans rien faire » ;
A tous ceux-là nous disons adieu Messieurs, et Merci pour nous avoir donné, en mettant nos valeurs en danger, l’occasion de les réaffirmer en les défendant.
Aux autres, aux hommes de bonne volonté, aux FF, nous souhaitons « bon vent » vers le port et par la route que, comme nous, ils auront librement choisis.
Jean Champollion Bruno Martin